lundi 30 juillet 2007

WE ARE ALL SERIAL-KILLERS

On est tous des tueurs en séries. (Pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare et de Condoleeza Rice.) C’est un peu l’état d’esprit dans lequel on baigne après avoir terminé la première saison de Dexter. Dexter, c’est Dexter Morgan. Un cas d’école : un médecin légiste spécialisé dans les taches de sang dont le passe-temps favori est de dessouder à la scie circulaire des enfoiré(e)s, sans distinction de sexe ou de milieu social, à partir du moment où ils ont réussi à échapper à la Justice, avec une majuscule. Lui, c’est la justice avec une minuscule, celle qui se fait discrète et efficace, celle qui règle son compte dès les premières minutes de l’épisode 1 à un curé pédophile qui enterre ses victimes dans les bois. Une justice qui n’est pas celle des hommes, parce qu’elle est n’est pas faillible.

Dexter, c’est la petite voix au fond de nous qui se dit "Il mériterait de mourir celui-là". Et si Dexter franchit la ligne rouge que la société nous interdit de traverser, c’est parce qu’il n’est pas humain. Dexter n’est pas un homme, c’est un concept. Aussi passe-t-il le plus clair de son temps à mimer le comportement humain, avec sa sœur, sa petite amie, ses collègues, à tenter du mieux qu’il peut de ressembler à ce qu’il n’est pas : un être doué de sentiments. Et pourtant… L’arrivée dans sa vie du Ice-Truck Killer (le Tueur de Glace chez nous), serial-killer qui vide des prostituées de leur sang avant de les découper et d’en congeler les abats, va bouleverser son petit univers et le mettre face à lui-même, ou plutôt lui révéler l’existence d’un lui-même.

Oui, parce que ce qui aurait pu paraître à prime abord une diatribe pro-peine de mort assez discutable n’en a ni le goût ni l’odeur en cela que le série est plus intelligente que ça. Elle ne pose jamais la question du bien et du mal (7 à la Maison s’en occupe pour elle) et interroge sur la complexité de la nature humaine, de la société qui le façonne, sur leurs limites réciproques et surtout sur le moment où l’impuissance de l’un force l’autre à prendre la relève. En gros : qu’est-ce que l’individu peut faire que le groupe ne peut pas (moralement, légalement, physiquement) et vice-versa. Alors, oui, comme ça, ça paraît prise de tête comme tout, mais tout comme Dexter paraît être le gendre idéal.

En fait, la série est à ce point magnifique qu’elle parvient à disséminer ces réflexions derrière une forme qui a plusieurs fois chez moi provoqué des inondations de sous-vêtements ! Premières gouttes de joie d’urines : la musique, de Daniel Licht et Rolfe Kent, tout dans la retenue et l’angoisse pernicieuse, couplée à des morceaux de musique cubaine (Miami oblige) qui viennent contrebalancer avec l’horreur de certaines scènes. Car le ton de la série est pour beaucoup dans son originalité. En témoigne la scène où, avant de mettre à mort un couple de passeurs criminels, Dexter, curieux, les interroge sur la recette miracle du couple qui marche. Ensuite, visuellement, ça fait plaisir à la rétine : tout est léché, surtout les quelques scènes gores, crispantes bien comme il faut (la chambre d’hôtel tapissée de sang !!!). Et après, bon, tout est parfait, aussi bien le rythme, qui ne flanche jamais, que la distribution, excellente.

Et puis il y a Michael C. Hall. Décidément de tous les chefs-d’œuvre télévisuels (c’était lui le génial frère pédé refoulé de Six Feet Under -voir article plus tôt dans le blog-), il campe Dexter Morgan avec un brio époustouflant. Et je m’indigne ici : c’est une honte innommable qu’il n’ait pas été nominé aux Emmy Awards, récompense qui lui revient de droit de l’avis général. Hall est une évidence pour le rôle, tant il joue juste sans jamais pencher dans la caricature, à savoir : soit le psychopathe au regard de psychopathe qui se comporte comme un psychopathe, soit le pauvre gamin traumatisé par une expérience atroce dans sa petite enfance (quoique... et encore, ce n’est pas aussi simple que ça, et c’est d’ailleurs tout le sujet du dernier épisode de la saison). Il joue Dexter comme si c’était le gentil voisin qu’on invite souvent à boire un verre et on devient son complice amoral car volontaire à travers les petits regards caméra qui closent régulièrement les épisodes. D’ailleurs, Dexter est à bien des égards le petit frère contemporain du Norman Bates de Psychose ou du Mark Lewis de Peeping Tom (très grand film génial de Michael Powell, inconnu de tous sauf de Martin Scorcese, ce qui n’est pas rien). Comme eux, Dexter n’est pas juste un malade décérébré qui s’est mis à jouer avec un couteau, il est n’importe lequel d’entre nous si toutes les conditions avaient été réunies pour qu’on devienne un meurtrier pleinement conscient de ses actes. Il est ce qui se terre en chacun de nous, ce qui nous effraye en nous, et le plus remarquable avec la série c’est que cette part d’ombre finit par nous être sympathique. En témoigne la dernière scène de la première saison, synthèse festive de toutes les problématiques de la saison.

En gros, regardez Dexter, par le biais que vous voudrez, légal ou pas, tout le monde s’accorde à dire que c’est la meilleure série de l’année. Pour finir de vous convaincre, vous pouvez aller mater quelques teasers de la saison un (>ici<> ici<) ou celui de la saison deux (> ici<).


WAAMOS !

lundi 23 juillet 2007

LE JOUR OU LA GAUCHE S’ARRETA... (2ème partie)


(suite et fin de la première partie, ce qui est le principie de la deuxième et dernière partie)

Les mois avant la date fatidique furent rudes. Les Cinq passaient aux oubliettes tandis Ségolène prit la mauvaise décision de combattre le comte S. avec ses propres armes. Cependant, moins habile que lui, elle n’arrivait pas à prendre le dessus. D’autant que la Droite faisait bloc et que le camp de Ségolène, sentant la défaite arriver, se désolidarisait de plus en plus. La bataille semblait perdue d’avance. D’autant qu’un dissident issu de la Droite, au pseudonyme mystérieux de Big Ears (Grandes Oreilles), ralliait de nombreux "Gauchistes". Finalement, au terme d’un combat pour lequel elle n’était pas à la hauteur, Ségolène perdit, et toute la Gauche avec elle. La Droite et le comte S., soutenus par une part importante de la population, savouraient leur victoire ! Non seulement, ils avaient repris le pouvoir, mais cela ne s’arrêtait pas là pour eux…

En effet, quelques mois plus tard venaient les législatives, qui leur permettraient d’obtenir un contrôle absolu sur tout le pays ! Et leur plan avait fonctionné : la Gauche était en miettes, trop occupée à panser ses plaies et à soigner ses rescapés pour trouver la force nécessaire à se battre. D’autant que, Ségolène vaincue, les luttes pour le pouvoir au sein du PS reprirent de plus belle, achevant de détruire ce qui restait de leur mouvement. Les Cinq, de leur côté, restaient muets. Et la défaite eut lieu, cinglante ! La Droite jubilait, cela ne leur avait pas coûté tant d’efforts : il leur avait juste fallu contaminer certains membres de la Gauche pour que celle-ci implose. Et ce fut le cas. Quelques gauchistes tentaient encore vainement de résister, mais leur pathétisme les rendaient juste risibles aux yeux de la population. De plus, l’enrôlement d’anciens Gauchistes au sein de la Droite finit de les couvrir de ridicule. Et la Gauche s’arrêta…


Ca fait peur comme histoire, hein ? Surtout qu’on est pas dans une superproduction estivale : ici, les gentils ne gagnent pas à la fin ! Parce que dans ces films, les gentils sont courageux et altruistes, alors que dans la vraie vie, ils sont aussi lâches et opportunistes que le camp adverse ! Car, contrairement à ce que j’ai écrit plus haut pour faire plus S-F, la droite n’est pas responsable de la défaite de la gauche. La gauche a merdé, lamentablement, en troquant le débat d’idées qu’est ordinairement une campagne présidentielle contre une espèce de guerre de communication digne d’un "qui c’est qui a la plus grosse ?" sous les douches d’un vestiaire d’EPS. Et le pire, dans toute cette histoire, c’est que cette, comment dire, mise en veille de la gauche, quelle que soit notre opinion politique, c’est le début de la fin du pluralisme, donc de l’opposition, donc de la démocratie, et ça, c’est d’autant plus préoccupant, et on peut même pas blâmer la droite pour ça ! A bon entendeur…

WAAMOS !


(J’espère que j’vous ai pas plombé l’ambiance. Promis, le prochain article sera rigolo. Enfin, si vous êtes pas trop regardant niveau humour !)

LE JOUR OU LA GAUCHE S’ARRETA... (1ère partie)

On ne peut jamais dire d’une catastrophe qu’elle n’a eu lieu en tout et pour tout que sur une journée. Non : une catastrophe est toujours annoncée par des signes avant-coureurs effrayants et néanmoins incontestables. Le ciel qui s’embrase, les océans qui se déchaînent, les oiseaux qui ne volent plus droit, les grands-mères qui se dévorent entre elles, les poils pubiens qui ne poussent plus, etc. Dans l’histoire que je vais vous conter, ces signes sont à ce point affligeants que vous allez dire sur un ton gouailleur : "C’est quoi cette mauvaise histoire de science-fiction ?!". Et vous auriez raison…

Tout commence dans un pays dévasté. Comme toujours. Un pays un peu trop sûr de lui où plus personne ne juge bon de hausser le ton, de critiquer, de s’opposer. Un pays soumis. Pire, un pays qui s’est soumis sans même qu’on l’y force. Un pays qui avait renoncé, en quelque sorte, et qui avait abandonné le pouvoir à la Droite. Vu qu’on caricature (?), nous dirons que la Droite était une organisation malfaisante composée d’hommes riches et influents, n’ayant pour seule ambition d’augmenter encore un peu plus leur richesse et leur influence. Et pour cela, ils tentaient par tous les moyens qu’on avait mis à leur disposition d’acculer le peuple dans l’ignorance et la pauvreté ! Mais c’est immonde me direz-vous, chers lecteurs ! Oui, ça l’est, surtout que le camp d’en face, la Gauche, était bien mal en point : la faction la plus importante, appelée le PS, avait été en grande partie contaminée par la Droite et ses membres se livraient entre eux une guerre sans retenue pour conquérir le pouvoir !

Il ne restait tout au plus à Gauche que quelques farouches résistants, les Cinq, obligés de se cacher dans l’ombre et de rester clandestins. Il y avait parmi eux des gens du peuple (comme dans tout bon film catastrophe, c’est le voisin sympa qui sauve le monde) : un jeune facteur idéaliste, un fermier moustachu moult fois condamné pour ses actes, une vieille ouvrière syndicaliste, une ex-hippie écologiste et une petite dame à lunettes au nom de mobilier de cuisine. Il ne restait plus qu’eux cinq et une poignée de civils pour tenir tête à la Droite. Et leurs forces s’amenuisaient de jour en jour…

Et vint alors la plus grande menace qu’ils aient eu à affronter : le comte S. Il était membre de la Droite depuis sa naissance, et sa petite taille était inversement proportionnelle à sa soif de pouvoir. Voyant les élections présidentielles arriver, il lança son offensive médiatique trois ans à l’avance, s’assurant ainsi un net avantage sur ses concurrents. Eux, au contraire, ne prévoyaient rien, préférant gesticuler dans le vide ou se révolter à voix basse. Au PS, ils en étaient même arriver à se battre entre eux pour désigner qui serait chargé de contrer la Droite et le comte S. Finalement, au terme de luttes fratricides dévastatrices pour leur camp, il choisirent par défaut une jeune ingénue, Ségolène, dont la candeur naturelle devait (du moins c’était leur plan) révéler au grand jour la fourberie du comte S. Seulement voilà, Ségolène se montra être tout aussi ambitieuse que son adversaire et se rapprocha dangereusement des idées de la Droite. Les Cinq, affligés par ce constat, auraient pu s’allier pour combattre, mais, comble du malheur, des différends puérils les poussèrent à se scinder, et l’union qui faisait leur force disparue, ils ne pouvaient faire le poids face à l’ennemi. La Gauche, qui n’avançait déjà pas très vite, ralentissait de plus en plus… et pile au mauvais moment !

(ouh, quel suspense ! - suite et fin dans la deuxième partie)

IXIOS EST DE RETOUR

Eh oui, eh oui, et je continue à parler de moi à la troisième personne, égocentriste que je suis ! Je suis de retour donc, dans un tout nouveau blog, "pratique et fonctionnel" comme disent les catalogues de vente par correspondance. Et ce après plus d’un an de silence monacal !

Alors la grande question est : pourquoi était-il parti ? Eh bien je vous propose plusieurs hypothèses, et vous pourrez me dire dans les "bafouilles" (commentaires en québécois) laquelle vous semble la plus vraisemblable ou bien encore me proposer la vôtre !

1e hypothèse : ixios a été arrêté par la Police du Bon Goût de la principauté de Monaco pour s’être baladé en plein rue avec des baskets Complices, un t-shirt Fido Dido jaune fluo, un short en jeans, plus un bandana Pirates des Caraïbes sur des cheveux arborant une coupe mulet. Il a été emprisonné 16 mois et interrogé quotidiennement à cause de forts soupçons d’appartenance à un groupuscule de terrorisme vestimentaire. Il a été relâché il y deux semaines grâce à l’action de l’association allemande des porteurs de coupe mulet.

2e hypothèse : ixios s’était lancé comme défi de remonter le Titicaca à la nage pour défendre une obscure cause écologiste. Mais, remarquant à mi-parcours qu’il exerçait une sublime brasse dans ce qui n’était qu’une rivière slovène où tout le monde faisait pipi-caca et se disant bien, aussi, que le Titicaca ne se trouvait pas en Basse-Carniole (en plus d’être un lac), il abandonna devant les rires hilares des habitants blagueurs. Malheureusement, il avait eu le temps de contracter une soixantaine d’infections, dont 7 qui n’étaient répertoriées dans aucun ouvrage médiacal, et passa 11 longs mois dans un hôpital de Ljubljana, où il fut surnommé "Brozkov", ce qui signifie "le Merdeux" en slovène.

3e hypothèse : ixios s’est exilé de longs mois dans une grotte de l’île de Skye, en Ecosse, afin de tenter une expérience spirituelle de repli sur soi-même qui consisterait à immerger son cerveau à l’intérieur de lui-même pour voir l’anti-matière dont notre être subconscient est composé. Cependant, il serra les paupières si fort afin de se concentrer qu’il fut victime d’un accident vasculaire cérébral qui le laissa inanimé les sept mois de son hibernation, jusqu’à ce que le sorcier vaudou en kilt qui l’avait initié à cette expérience le retrouve et lui fit couler trois litres de whisky pure malt dans les oreilles afin de le ramener à la vie.


Voilà, à vous de choisir, ou de proposer… (indice : peut-être que c’est des conneries… maintenant, va savoir…)

WAAMOS !

samedi 21 juillet 2007

MAIS QUI EST DONC CE N _ _ _ _ _ S S _ _ _ _ _ Y ?!?!

Souvenez-vous de Loft Story... Il ne se passait rien, c'était de la merde au sens premier, inintéressant, vide, creux, pathético-pitoyable, mais, pendant les quelques mois qu'a duré l'émission, TOUT LE MONDE ne parlait que de ça ! Pourquoi ? Ah, les voies impénétrables du matraquage médiatique ! Et finalement, alors qu'au fond, tout le monde s'en foutait, tout le monde regardait ! Pourquoi ? Parce que le simple fait d'en parler excitait la curiosité, surtout lorsqu'on en parle en mal ! Et bizarrement, on pourrait rapprocher le "phénomène" Loft Story d'un autre phénomène médiatique monté de toutes pièces, monsieur N. S., le bien connu candidat à la présidence des Etats-Unis, euh, pardon, de la France ! (A force de faire campagne à l'américaine, c'est-à-dire en privilégiant l'apparence aux convictions, d'ailleurs souvent girouettes !)

Donc, dans cette idée, où parler de lui, même en mal, revient à lui faire de la pub, j'ai décidé de ne plus ni en parler, ni même y penser, et encore moins envisager la possibilité d'éventuellement y accorder un quelconque intérêt... Pourquoi Marilyn Manson est plus connu que Frank Mickael ? Parce le second a moins de détracteurs ! Moins on critique quelqu'un, moins il existe...

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le jeudi 07 septembre 2006 à 14:06 sur le précédent blog d'ixios.

ISRAEL VA-T-ELLE (ENFIN) NOUS FOUTRE LA PAIX ?!

C'est vrai, font chier ces Israéliens ! Enfin leur gouvernement de fondamentalistes "guerrillonants" ! A peine fini avec les Palestiniens qu'ils s'amusent à bombarder les Libanais ? Résultat : un millier de morts en une semaine ! Réactions des autres pays et de l'ONU ? "Oh, c'est pas bien, hein..." "Allez, encore une ou deux bombes et vous arrêtez, hein !" Personne pour s'y opposer fermement, personne pour dire qu'il est INADMISSIBLE, CRIMINEL et ILLEGAL de bombarder tout un pays sous prétexte que certains de ses habitants sont des terroristes tout aussi cons que les dirigeants israéliens ! (Un peu comme la guerre en Irak...)

Israël, bloquée dans son cercle vicieux de "tu m'attaques-je t'attaque-tu m'attaques-je t'attaque", aveuglée par un fondamentalisme religieux tout aussi fort et meurtrier que celui qui anime le Hezbollah, inverse les causes et les conséquences pour légitimer sa soif de sang ! En effet, ce n'est pas en bombardant les Arabes qu'on les dissuadera de se faire sauter à Tel-Aviv, mais c'est leur foutant la paix qu'ils feront de même !

Allez dire ça au gouvernement israélien ! Niet, qu'ils vous répondront, et ils se cacheront encore derrière l'excuse qu'il utilise tacitement depuis le début du conflit avec la Palestine : "vous savez, on est les pauvres petits juifs survivants de la Shoah !" Voilà leur excuse ! Sauf que : de vrais survivants de la Shoah en Israël, il doit en rester une centaine tout au plus, et c'est pas parce que les nazis ont persécuté les juifs y a 50 ans que ça leur donne le droit de bombarder un pays tout entier sous prétexte qu'un petit nombre fout la zone ! Surtout qu'ils se retrouvent en situation de supériorité militaire ! C'est dégueulasse ! C'est salir la mémoire de tous ceux qui sont morts dans les camps de sous-entendre tuer des gens en leur nom, de les défendre post-mortem !

Et le pire, c'est que ces fondamentalistes belliqueux au pouvoir en Israël savent parfaitement ce qu'ils font : ils ne détruisent pas leurs ennemis, ils s'en créent ! Pour pouvoir nous ressortir le couplet du pauvre petit juif persécuté pour cacher ce qui n'est que du racisme primaire ! C'est vrai, l'histoire l'a prouvé, les juifs ont toujours été un peuple persécuté... et peut-être que maintenant qu'ils avaient enfin la paix, ils étaient pas habitués... C'est bien triste !

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le jeudi 10 août 2006 à 18:39 sur le précédent blog d'ixios.

LE "DA VINCI CODE" AVAIT TORT : JESUS ETAIT GAY !!

Pendant le festival de Cannes, boosté par la vraie-fausse polémique qui sert à rien à propos du Da Vinci Code, des élus italiens ont relancé la mode des auto-dafés en s'amusant à foutre au feu des exemplaires du Da Vinci Code. Drôle. Et sous quel prétexte ? Que le Da Vinci Code bouleverse les fondements de l'Eglise avec un grand E et un petit cerveau ? Il serait plus juste de dire que le bouquin de Brown égratigne du bout de l'ongle un mythe déjà bien défiguré par les mêmes nigauds qui s'en disent fidèles ! "Au secours, dans le livre, le monsieur il dit que Jésus il a eu une fille !" (Je pense que je ne brise le suspense à personne...) C'est bizarre, parce que, si on m'avait demandé (mais on me demande jamais rien) qui était le pire ennemi des finalement pas si stupides valeurs chrétiennes (partage, paix, amour, pardon, ça va, y a pire !), j'aurais plutôt eu tendance à pointer le doigt du côté des cols à carré blanc et des soutanes aseptisées, qui eux, font bien plus de mal à Jésus, la Bible et les apôtres que trois Boeing bourrés de Dan Brown. Et si ça peut les rassurer, nos excités de l'hostie, Jésus n'a pas pu avoir de fille ni même batifoler avec Marie-Madeleine (et si même, qu'est-ce que ça peut foutre ?!). Pourquoi ? Pour la bonne et simple raison que Jésus était gay ! Mais gay de chez gay ! La preuve ? J'en ai plusieurs... Premièrement : si Jésus était hétéro, pourquoi ne s'entourer que d'apôtres "mâles" ? Ben oui, sur les douze, pas une fille, rien, que des mecs... Avouez que ça paraît suspect... Deuxièmement : pourquoi Judas le trahit-il ? D'après certaines traductions bibliques, il aurait été "jaloux que Jésus soit plus affectueux avec d'autres apôtres que lui" (Mathieu et Paul en l'occurrence). Troisièmement : on sait tous que de nombreux homosexuels ont en commun l'absence du père ou du moins des relations conflictuelles avec lui... Celui de Jésus est partout et nulle part, existe mais n'existe pas, est intangible, inodore, invisible et incolore ! S'il nous a pas tourné gay après ça ! Et je pourrais rajouter cette fâcheuse tendance à ne se vêtir que d'un drap autour des parties intimes, ou encore ! Et je me demande s'il serait pas un peu s-m aussi, parce que la croix, la couronne d'épines et tout, faut vouloir ! Voilà, CQFD ! Et Dan Brown, c'est que de la fiction !

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le jeudi 10 août 2006 à 18:02 sur le précédent blog d'ixios.

PUTSCH ECOLOGIQUE !

Aveuglés que nous sommes par ce qu'on veut bien nous mettre sous le nez ! Aveuglés par le Mondiale, Roland Garros, le Tour de France, Ségolène Royal, l'immigration sélective ("t'es black ? t'es beur ? tiens, un billet de charter jusque chez toi !"), le nouvel album de Pascal Obispo, la saison 2 de Lost... Aveuglés par tout ça ! Et nous n'avons pas vu ce qui se déroulait sous nos yeux ! Les écolos ont réussi leur putsch : ils ont pris le pouvoir !

Je sais, vous allez me ranger parmi ces "sales paranos complotistes qui croient que Ben Laden est un agent de la CIA" (ce qui n'est pas faux...) ! Mais non, ce qui je dis est tout à fait censé, regardez...

Ca a commencé avec le Rainbow Warrior : on laisse un membre de Greenpeace (en fait un martyr bien sûr) être éliminé pour la cause par le méchant gouvernement français qui pollue, afin de rallier une opinion peu habituée à la propagande écolo !

Ca continue avec le Charles-de-Gaulle, notre inutile fierté nationale, qui aurait dû être une machine de guerre style Star Wars et qui s'est retrouvé transformé, après de multiples sabotages passés sous silence des activistes écolos, en pédalo nucléaire !

Et les diffusions de plus en plus régulières de Ushuaïa ! Et José Bové qui devient le Jésus écolo, emprisonné et crucifié par les méchants pollueurs alliés d'un Ronald MacDonald violé psychologiquement ! Et les centres-villes qui discriminent les pauvres voitures au détriment de ses salopards de vélos ! Et la sécurité routière qui fait tout pour nous ôter de la tête l'idée même de conduire une voiture ! Et le protocole de Kyoto ? Seul le valeureux Bush a su résister ! Béni soit-il !

Leur dernière arme, ultime étape de leur sournoise montée au pouvoir ? Rendre quasi-impossible l'obtention du permis de conduire ! Pendant plusieurs années, leurs agents se sont employés à durcir et durcir et durcir le code de la route, jusqu'à plonger allègrement dans le ridicule, et à augmenter de manière exponentielle les causes de recalage ! Avant, il fallait percuter un platane de plein fouet pour devoir le repasser, aujourd'hui, il suffit de caler (non, c'est pas du vécu), conduire en dessous de la limitation de vitesse ( !!), de rogner la distance de sécurité de quelques centimètres (ça non plus), ou tout autre motif absurdissime pour devoir attendre minimum quatre mois pour le retenter ! Donc : obligation de reprendre des heures de conduite hors de prix, et de repayer une inscription tout aussi exorbitante ! Sans parler des quotas fixés officieusement (deux candidats sur cinq peuvent l'avoir, pas plus) et des postes d'inspecteurs qui fondent comme un sorbet ananas-mangue sous une lampe UV ! Résultat : impossible d'avoir son permis, à moins d'être extrêmement chanceux, de faire partie des dix plus grosses fortunes d'Europe, ou d'avoir 67 ans !

Ils nous ont eus ces salauds d'écolos ! Et il est peut-être déjà trop tard ! Il faut se battre, mes frères ! Pour préserver notre liberté de pouvoir pourrir la couche d'ozone avec nos gros 4x4 diesel, de prendre la bagnole même pour faire 10 mètres, en mettant la clim même en hiver ! A mort les vélos ! Défendons notre liberté d'être cons, merde !

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le vendredi 07 juillet 2006 à 21:12 sur le précédent blog d'ixios.

FUCKIN' WAR !

On a vu germer ces derniers temps chez l'oncle Sam moult productions audiovisuelles (comment ça, je suis le dernier au monde à utiliser "moult" ? et alors ?) clairement politiques ou du moins fortement politisées. Les deux présidences de Bush étant la pire chose qui soit arrivés aux Etats-Unis depuis l'invention de MacDonald's, le milieu artistique s'est activement bougé le cul et on a vu germé d'abord des références assez négatives à Bush dans certaines séries télé ou dans des bandes dessinées (dans les comics Superman, Lex Luthor est devenu président et a déclenché la troisième guerre mondiale, si ça c'est du hasard !). Puis Michael Moore a sorti le sublime Fahrenheit 9/11, son brûlot palmedorisé et toute l'industrie cinématographique et télévisuelle américaine, très à gauche quoi qu'on en dise, lui a emboîté le pas en produisant des films, des séries et des docs politiques d'une véhémence qu'on avait pas revu depuis les années 70 : Lord of War, The Constant Gardener, Uncovered : the war on Iraq, Syriana, V pour Vendetta, etc.

La dernière petite trouvaille nous vient de la chaîne FX, dérivé de Fox (pourtant soutien de Bush et de sa politique, mais qui diffuse l'excellent The Shield) et s'appelle Over There. Over There, c'est une série sur une unité de bleus qui débarque en Irak, au milieu du conflit et qui découvre sans réellement le vouloir l'horreur et la stupidité de la guerre, qui, aux USA, est retranscrite comme un jeu vidéo. Une série au réalisme brut et violent. Une série pas conne et tout en finesse. Une bonne série, quoi. Mais au sujet trop brûlant et trop dérangeant pour tenir la distance sur la Fox : elle a été annulée au bout de 13 épisodes.

Ca passe sur Canal+ depuis mi-mai et ça risque probablement de sortir en DVD un de ces jours !

WAAMOS !

++++++
Quelques extraits vidéos en VO d'Over There sur http://www.tv.com/over-there/show/16443/videos.html.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le jeudi 18 mai 2006 à 19:03 sur le précédent blog d'ixios.

ON NE DIT PAS ESCLAVAGISME...

Yes, la nouvelle lubie vieille France de Sarkozy qui sent bon le racisme à peine voilé : l'immigration choisie ! Porté par les émeutes de novembre 2005, ce programme génial (attention : ironie) permet à nous, gentils blancs civilisés, de choisir nos étrangers bronzés voire tout noir comme on choisit nos tomates au supermarché ! Et, comme a dit Sarko dans un élan de populisme démagogique vomissable à un meeting récemment : "ceux qui sont pas contents, qu'ils rentrent chez eux !" (sauf que "ceux qui sont pas contents" sont autant chez eux ici en France que toi et moi).

Le but inavoué de l'immigration choisie : choisir des immigrés qui nous fassent pas chier (comprendre bien dociles) et qui nous servent réellement ! A l'époque, on regardait les dents des esclaves, comme les chevaux, pour juger de leur bonne santé, si ça peut donner des idées... Voilà, l'immigration choisie n'est ni plus ni moins que du racisme primaire, c'est-à-dire que NOUS, grands blancs sages, choisissons les pauvres petits sauvages basanés qui voient en la France le paradis sur terre où tous veulent habiter. J'adore ce pays ! Et dire que l'autre censuré va sûrement être notre prochain président... Avec un programme synonyme de ceux de Le Pen et De Villiers... Non, j'adore ce pays ! (re-attention : re-ironie)

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le jeudi 18 mai 2006 à 17:58 sur le précédent blog d'ixios.

LA MORT EST BELLE !

Bon, y en marre du CPE, de la politique et de la révolte antisociale ! iXioS (en sa qualité de moi-même) va vous parler de sa série préférée, la Rolls Royce des séries, le chef-d'œuvre des séries. De celles qui te remuent de l'intérieur, qui t'aspirent, te ruent de coups, te lèchent le corps entier, te fait du bien en te faisant du mal et vice-versa et qui te recrache, bouleversé, changé, sur ton canapé. Elles sont rares ces séries. On en trouve pas en France. Ni en Allemagne. Peut-être en Angleterre ou en Espagne, un peu. Mais on en trouve en pagaille aux Etats-Unis, où les auteurs, les vrais, les gens de talent, ceux qui savent écrire, réaliser, jouer et monter assez bien pour te chambouler les tripes règnent en maîtres (juste après les producteurs) sur les ondes hertziennes et sur le câble.

Citons pêle-mêle The Shield, Desperate Housewives, Everwood, Lost, les 4400, Alias, 24 heures chrono, les Sopranos et tant d'autres petits bijoux d'inventivité et d'audaces. Mais parmi ces bijoux, il y a une perle rare. Et elle a pour nom Six Feet Under...

Six Feet Under, c'est l'histoire d'une famille pas comme les autres, les Fisher. Six Feet Under, c'est la vie quotidienne de gens qui vivent quotidiennement en bons voisins avec la Mort. Six Feet Under, c'est les joies et les peines de cette famille de croque-morts. Six Feet Under, c'est une série sur le plus grand tabou de la race humaine, la M/mort (avec un petit ou un grand M). Six Feet Under, ça commence avec la mort du père, le jour de Noël dans un accident de voiture. Six Feet Under, c'est Nate, le grand frère de Seattle, qui se dit qu'il ne va pas rester longtemps et bientôt s'échapper à nouveau loin de cette famille déprimante qui est la sienne. Mais qui restera. Six Feet Under, c'est Ruth, la mère déprimée, qui noie le chagrin de la perte de son mari dans ses tâches ménagères mornes et répétitives. Et qui essaye de reprendre goût à une vie qui lui a pris l'homme qu'elle aimait. Six Feet Under, c'est David, le petit frère homosexuel refoulé, qui n'arrive pas à s'assumer. Et qui cherche la réponse à l'église. Six Feet Under, c'est Claire, la sœur ado mal dans sa peau et dans sa tête, un peu artiste et très dépressive. Mais qui se soigne. Six Feet Under, c'est Rico, le thanatopracteur, qui redonne aux défunts leurs couleurs d'avant le trépas. Et qui accepte mal de n'être qu'un simple employé. Six Feet Under, c'est Brenda, la petite amie de Nate, complètement barrée et psychologiquement aussi atteinte que son frère psychotique. Six Feet Under, c'est ces personnages et tant d'autres, avec qui on reste un moment ou qui ne font que passer et qui cherchent tous leur place dans une vie qu'il ne choisissent pas. Six Feet Under, c'est tous ces "clients" dont la mort est souvent tout aussi absurde que la vie. Six Feet Under, c'est une série qui vous parle de la mort, mais en fait de la vie. Six Feet Under, c'est génial. Six Feet Under, c'est cinq saisons merveilleuses, toutes disponibles en DVD (ou sur E-mule)...

Que la mort est belle quand on la compare à la vie. Ou le contraire...

WAAMOS !

++++++
Quelques vidéos des sublimes teasers qui ont été faits spécialement pour promouvoir la série sur http://www.sixfeetunder-france.com/multimedia/videos/index.php.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le samedi 15 avril 2006 à 19:10 sur le précédent blog d'ixios.

"T'ES PAS RENTABLE, ON VA PAS ENCORE TE DONNER DES SOUS, OH !"

Bon, j'suis à la fac de Strasbourg donc je peux malheureusement vous parler que de ma fac, ma ville, ma patrie. En même temps, c'est pas plus mal, parce qu'à Strasbourg, on fait rien comme tout le monde et la situation est un peu plus complexe...

Déjà, bon nombre d'UFR (Unités de Formation et de Recherche) sont en grève contre le CPE et plus largement contre cette loi immonde sur l'égalité des chances (beurk, rien que le nom est gerbant), mais neuf UFR à ce jour se sont mises en grève il y a un mois pour protester contre le manque de moyens évident qu'elles subissent. Au départ, seule l'UFR Arts s'était mise en grève, sur initiative des profs, ce qui est compréhensible, puisqu'ils venaient d'apprendre que certaines heures qu'ils ont effectué ou allaient effectuer ne leur seraient tout bonnement pas payées. D'où leur décision de se mettre en grève (qui n'en est pas réellement une, puisqu'au fond, ils ne font que ne pas effectuer des heures qui ne leur seraient de toute façon pas payées). Mais cette démonstration par l'extrême du manque cruel de moyens dans l'UFR Arts a permis de crever le tabou de toutes les autres UFR "non-rentables" : certains profs donnaient déjà des heures de cours bénévolement ! Donc, bonjour, on est en France, à Strasbourg, capitale européenne, dans une fac à vingt minutes à pied d'un Conseil de l'Europe ultra-moderne et flambant neuf et on avait pas assez de sous pour payer des profs ou juste un nouveau projecteur pour la filière cinéma... Y a comme un problème...

A peine quelques jours plus tard, les élèves de l'UFR Arts se mettaient à leur tour en grève, réclamant non pas plus de fric, mais déjà assez de fric pour pouvoir fonctionner correctement. Et ça a été le déclencheur. Boostées par la contestation anti-CPE, d'autres UFR ont rejoint les Arts avec des revendications similaires : les STAPS (sport), les Sciences Historiques, Socio, et maintenant Lettres. (Je crois que j'en oublie, prière de me corriger... au martinet de préférence !) Ce mouvement de grève généralisé commence à s'étendre à d'autres villes en France : deux facs d'Arts à Paris viennent de se mettre en grève pour les mêmes raisons.

Les anti-CPE nous reprochent de protester pour "nos p'tits pinceaux". Peut-être, mais ce sont les étudiants des UFR citées plus haut qui participent aussi activement à la lutte contre la précarité. C'est simple, j'vois les mêmes aux AG anti-CPE et aux AG pour l'augmentation de moyens. Et de toute façon, les deux luttes convergent : lorsque le gouvernement privilégient les facs "rentables" (bizarrement les facs de droit et d'économie ne semblent avoir aucun problème de financement) à d'autres jugées "non-rentables", c'est-à-dire celles qui font réfléchir (arts, histoire, sociologie), il agit comme il l'a fait avec les intermittents ou la recherche, sauf qu'il frappe à la source, alors qu'on est encore ni artistes ni chercheurs. Cette attitude rentre profondément dans la volonté du gouvernement de précariser la société, afin de nous rendre plus dociles et plus rentables. Après tout, que sommes-nous, à part du bétail ?...

++++++
Pour plus de détails sur les revendications et les actions menées par les UFR en grève de Strasbourg, je t'invite à te rendre sur le www.ufr-arts.c.la. (Celui qui me trouve sur les photos gagne un Milky Ways... si ça existe encore !)

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le jeudi 06 avril 2006 à 16:57 sur le précédent blog d'ixios.

T'AS ENVIE QU'ON VIENNE TE PARLER ?

T'as pas d'amis ? T'attires pas les foules par ton physique peu enviable ? Les gens ont plutôt tendance à emprunter le trottoir d'en face quand ils te croisent ? D'où tes yeux constamment rivés sur tes chaussures quand tu sors de chez toi, d'où tes séances bi-hebdomaires chez les Asociaux Anonymes, d'où ta dépression perpétuelle depuis tes 2 ans... La vie est une pute, hein ? Mais souris-lui, j'ai la solution à ton malheur...

ARBORE DES AUTOCOLLANTS ANTI-CPE !

Ca a l'air con comme ça, mais j'en ai deux collés sur ma veste depuis presque deux semaines, et jamais autant de gens que je connaissais pas ne m'ont adressé la parole. La preuve...

Jeudi 23 mars : j'étais dans le train, en train de bouquiner le dernier Charlie Hebdo en date (la une accrocheuse peut être arborée avec fierté afin d'attirer plus), si avec ça, j'avais pas un air de gauchiste... Dès mon entrée dans le wagon, une petite vieille d'une soixante-dizaine d'années me reluquait avec insistance... Lui rappelais-je son petit-fils ou un amant qui l'avait charmée pendant la guerre, fantasmait-elle en nous imaginant dans des situations érotiques avancées ? Je me le suis demandé en rigolant intérieurement pendant tout le trajet Strasbourg-Mulhouse. Passé la gare de Colmar, la dame vint m'aborder :
"Excusez-moi jeune homme, je vois que vous êtes contre le CPE, ça vous dérangerait de venir parler avec moi ?...
- Non, pas du tout, bien sûr !
- Vous voyez, on entend parler du CPE partout, mais on n'explique jamais réellement ce que c'est...
- Ben, en gros, c'est un contrat un peu de merde, si vous me permettez, puisqu'il réduit les droits des travailleurs à presque rien, puisque, entre autres, ils peuvent être virés sans motif...
- Oui, mais si la personne travaille correctement, elle n'a aucune raison d'être licenciée...
- Effectivement, mais si elle refuse de faire des heures sup', si elle tombe enceinte ou si elle tombe malade, ou en cas de harcèlement sexuel de la part du patron, il peut la virer comme il veut !
- Oui, mais un patron ne ferait pas ça, il pense quand même à ses employés...
- Désolé, mais aujourd'hui, un patron ne pense malheureusement qu'à se faire de l'argent, et un maximum de préférence...
- Oh, mais c'est triste ça ! Mais les politiques ne veulent pas ça, ils pensent d'abord au bien-être des gens !
- Ben, ce gouvernement pense plutôt au bien-être des patrons qui les financent...
- Ohlala, c'est vraiment triste ça ! Les gens ont complètement perdu la solidarité ! Plus personne ne se soucie de son voisin ! C'est une belle idée chrétienne, la solidarité !
- Oui, c'est même dans notre slogan national : "fraternité".
- Ah, je crois qu'on arrive à Mulhouse, merci beaucoup d'avoir discuté avec moi, jeune homme.
- Oh, pas de problème, c'était avec plaisir."
Quand j'y repense, qu'est-ce que je suis poli et bien élevé !

Mardi 28 mars : toujours dans le train, j'étais assis, un homme de 35-40 ans, debout dans l'allée à un petit mètre de moi me regarde avec le regard fuyant des gens qui n'osent pas. Je le laisse. Et enfin il ose :
"Vous êtes contre le CPE ?
- Oui.
- C'est bien. Vous savez, le gouvernement se fout vraiment de not' gueule ! - Oh oui, ça je sais !
- J'me souviens, y a une dizaine d'années, c'était contre le CPI, et on avait réussi à le faire retirer !
- Le CPI ?
- Oui, c'était aussi un genre de CPE, y avait juste le nom qui changeait !"
Si quelqu'un se souvient de ce CPI, qu'il laisse un commentaire à ce sujet afin que je meurs moins con, si c'est encore possible...

Jeudi 30 mars : aux caisses de l'UGC cinécité. 18 heures. Deux caisses ouvertes pour une centaine de personnes, vive les économies ! Un homme grossier, dans un costume bleu trop petit, un mouchoir rouge ornant sa poche de veste, derrière moi dans la file, se met à me parler :
"Vous êtes pour le CPE ?
- Contre.
- Oui, contre !"
Et là, il m'a baragouiné un bla-bla à peine audible sur de l'économie de marché couplé avec de la volonté de gouvernement. J'ai fait mine de l'écouter et j'ai continué à attendre. Ensuite, il s'est mis à pester sur la queue qui ne désenflait pas comme tous ces couillons qui ont pris cette habitude de gamins pourris d'avoir ce qu'ils veulent quand ils le veulent, et de préférence le plus vite possible (comme les connards et les connasses qui klaxonnent aux feux parce que la personne de devant a mis trois secondes au lieu de deux à démarrer). Et là, il le sort (attention, c'est culte) : "Vous voyez, si y avait le CPE, toutes les caisses seraient ouvertes !" Là, je m'étouffe à moitié de rire et à moitié d'indignation ! Bien sûr, le CPE est la solution à tout : le chômage, le SIDA, la faim dans le monde, le trou de la sécu et de la couche d'ozone ! Sur ce, je me suis empressé d'acheter ma place et de me carapater !

Vendredi 31 mars : je me rends à la gare. Pour ça, je traverse toujours une rue qui est le fief de quelques clochards fort sympathiques. En voyant mes autocollants, deux d'entre eux me saluent en tendant le poing :
"Ouais, on est avec vous !"
Je crois que c'était tellement beau que j'ai failli chialer. Ces mecs, ces rebuts d'une société qui veut coûte que coûte les oublier comme autant d'erreurs de parcours inavouables, ces mecs qui bouffent à peine et dorment une nuit sur deux dans la rue, ces mecs-là étaient là, avec nous, luttaient avec nous, à leur façon, juste en étant là, comme pour nous dire "on vous oublie pas", alors que ce serait à nous de leur dire ça ! Encore là je faille de pleurer tellement c'est beau.

Alors faisons quelque chose pour eux. Le Plan Grand Froid, qui leur garantit des lits au chaud pour dormir et pas crever la gueule ouverte dans la plus grande indifférence va être stoppé, malgré les protestations des associations qui veulent que ce plan soit modifié et étendu sur toute l'année. En tout, c'est des milliers de places qui vont être annulées et autant d'êtres humains qui vont dormir dans la rue, et peut-être y laisser leur peau.

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le vendredi 31 mars à 21:13 sur le précédent blog d'ixios.

REGLONS NOS MONTRES...

Tic... tic... tic... tic... Et voilà, quelqu'un est mort de faim quelque part sur la planète...

Tic... tic... tic... tic... Et encore un, ou une...

Tic... tic... tic... tic... Allez, un p'tit troisième...

Tic... tic... tic... tic... Bon, on s'en fait un quatrième pour la route !...

Toutes les quatre secondes, quelqu'un meurt de faim dans le monde. C'était juste pour rappeler qu'y avait pas que le CPE, le foot, les bagnoles, les sorties restos et tout dans la vie... Et pis, tout de suite, ça fait relativiser...

WAAMOS !

++++++
Plus d'infos ? Foncez sur actioncontrelafaim.org. Merci pour eux.

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le vendredi 24 mars 2006 à 00:26 sur le précédent blog d'ixios !

POUR L'ABOLITION DE LA PEINE DE VIE

La peine de mort a été abolie il y a une vingtaine d'années déjà par Badinter. Grâce à ce grand monsieur, la justice est devenue juste et non plus vengeresse. Semble-t-il...

Il y a quelques semaines, des détenus de la prison de Clairvaux (quelque part en France, dans quelle région je sais pas, j'suis nul en géo et de toute façon on s'en fout !) ses détenus donc, ont envoyé une lettre au ministère de la justice (qui ne mérite qu'un "j" minuscule ces temps-ci) pour demander le rétablissement de la peine de mort... pour eux ! Waoh... J'sais pas vous, mais ça me fige... D'autant plus qu'un rapport de la commission européenne des Droits de l'homme (qui lui aussi ne mérite qu'une minuscule) vient de signaler fort justement que nos prisons n'ont rien à envier aux goulags ou à Guantanamo. Bravo le pays des Lumières ! On peut quand même se demander, outre l'insalubrité évidente des cellules de notre bon pays, comment des gens en arrivent à préférer la mort à la vie en prison. Mais ça, on s'en fout : "c'est pas des gens, c'est des criminels !".

Et c'est justement là la connerie : les gens qui croupissent entre leurs quatre murs n'appartiennent pas à une race différente de la nôtre, mais ce sont des gens comme nous, qui un jour, pour une raison X ou Y, ont enfreint les règles (et encore, je parle pas des innocents qui poireautent là en préventive en attendant leurs procès). Mais c'est nous qui avons souhaité un état policier où on fait de la répression plutôt que de la prévention, après avoir voté des gouvernements qui nous promettent toutes les sécurités sauf la sécurité de l'emploi ! Et qui dit "état policier" dit "foutez-moi ça en prison et qu'on en entende plus parler !". Oh, on parle d'êtres humains, merde !

On a aboli la peine de mort car elle était vengeance, pas justice. Mais est-ce plus juste d'enfermer les criminels ? De les laisser "entre eux" ? La justice ne serait-elle pas de les aider à devenir meilleur, de leur faire prendre conscience de leur faute et de les aider à ne pas récidiver ? Faut croire que non : la justice, chez nous, c'est les accabler, les blâmer, les réduire au rang de sous-citoyens (ne les prive-t-on pas de leurs droits civiques une fois en cage ?), les écarter de cette société dont ils ne maîtrisaient pas tous les rouages, les confiner comme les poulets contaminés par la grippe aviaire... Qu'espère-t-on en les abandonnant sans promesse d'avenir, sans espoir entre des murs sales et humides, dans des cellules surpeuplées qui puent la pisse, où la propreté et le confort sont inversement proportionnels à la gravité de la faute (vole plusieurs milliards, tu atterriras au carré VIP ! la mobylette, c'est pas un bon plan) ? On espère peut-être leur "donner une leçon" ? Quelle leçon ? Comment remplacer une chatte par le trou de balle du petit nouveau ? Comment se suicider avec une fourchette en plastique ? Comment apprendre avec des professionnels à récidiver en sortant ? Comment oublier le sentiment de liberté ? Est-on sûr de vouloir leur donner une leçon ?

Ou alors préfère-t-on tout simplement écarter ceux qui nous rappellent que nous aussi, un jour, on peut franchir la ligne et se retrouver à leur place ? Hein ?... On me dira alors : "tu peux pas remplacer les prisons, qu'est-ce que tu veux faire d'eux ? ils sont dangereux !" Autant que toi et moi. Car ce sont des êtres humains. Même le mec qui viole et tue des fillettes (ce qui est universellement reconnu comme le pire des crimes...) est humain. Autant que toi et moi. Mais les parquer comme des bêtes, des monstres dans des prisons, ça permet de se rassurer, de se dire, que non, y a nous, les bons citoyens, et eux, les criminels, qui sont nés et mourront profondément mauvais. Eh oh ! on se réveille, on est plus au Moyen Age ! Les prisons n'ont d'autre but que de cacher à une société trouillarde composée de trouillards qu'on a tous des faiblesses qui font de nous nos propres ennemis !

On leur reproche d'avoir ôté à quelqu'un un bien ou la vie. Mais nous, on leur ôte la liberté. N'est-ce pas pire ? A ces hommes et à ces femmes qui portent déjà le lourd poids de la responsabilité, on leur enlève le bien le plus précieux de tous, la liberté. Comment voulez-vous qu'ils et elles se reconstruisent, deviennent "meilleurs" si on leur enlève dès le départ tout espoir ? Que faire d'autre dans ce cas ? A un enfant qui rate une multiplication, on ne lui rétorque pas qu'il est nul en le virant de l'école, on lui apprend à la réussir. Et à une personne qui rate sa vie, que lui fait-on aujourd'hui ? Que lui fait la sacro-sainte justice ? Ces gens ont besoin d'aide, de mains tendues, de nouvelles chances, de nouvelles promesses, de nouveaux espoirs. Car si quelqu'un a ôté la vie et qu'on lui ôte la sienne, ne change-t-on pas la peine de mort en peine de vie, et ne sommes-nous pas tombés allègrement dans la vengeance pure ?

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le vendredi 03 mars 2006 à 20:40 sur le précédent blog d'ixios.

TESTONS ENSEMBLE LA LIBERTE D'EXPRESSION

Suite à l'ampleur démente qu'a pris la désormais "Affaire des Caricatures" (on dirait le nom d'une enquête de Sherlock Holmes), et à toutes les associations de défense de leurs propres intérêts qui ont toutes un abonnement annuel aux tribunaux, j'ai décidé de tester la liberté d'expression. Ca vous dit ? Alors je me suis dit que j'allais écrire quelques lignes pour ça... Quelques lignes où j'écrirai le maximum de saloperies possibles pour me coltiner un maximum de procès possibles des associations de défense de la pensée unique et intolérante. Prêts ? On y va !

"Les répercussions de l'Affaire des Caricatures est presque logique : tous les bougnouls sont de toute façon des terroristes islamistes assoiffés de sang. Tout autant d'ailleurs que ces sales juifs israéliens qui, pour justifier leur colonialisme, se cachent constamment derrière l'Holocauste, soit dit en passant très nettement exagéré ! C'est comme de dire que des tantouzes sont mortes dans les camps (s'ils ont existé) ! Ils auraient mieux fait d'y rester ces rebus de la nature ! Maintenant ils nous font chier avec leur mariage ! Et quoi encore ? Qu'ils aillent s'enculer et se droguer dans leur coin et qu'ils nous foutent la paix ! C'est comme les roumains qui viennent se foutre n'importe où avec leurs caravanes et leurs Mercedes volées pour venir nous cambrioler ! Putain, le monde, c'est plus comme c'était ! Maintenant, on fait tout un foin avec les prêtres pédophiles et ces autres conneries ! Mais les prêtres sont tous pédophiles ! Et alors, quel est le problème ?! Depuis quand c'est mal qu'un gosse nous suce la bite ?!"

Et voilà, en 176 mots, je me coltine un procès des associations de lutte contre le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie et le négationnisme et de défense des enfants ! (J'insiste sur le fait que ces 176 mots ne reflètent en aucun cas ma pensée mais font guise de test. Je suis en total désaccord avec ce que je viens d'écrire. Je veux pas me coltiner un procès non plus !)

Ses associations (croyant sûrement agir dans le bon sens) arrivent au contraire du résultat souhaité par défaut d'intelligence. Tout le monde pense et dit ce qu'il veut. Point. C'est indiscutable. Mais on a le droit de ne pas être d'accord et de donner un avis contraire et des contre-arguments (attitude intelligence) plutôt que de traîner devant les tribunaux (attitude débile). La justice ne fait que museler la parole là où il faudrait amorcer un débat et opposer son point de vue. Le muselé peut alors revendiquer le statut de martyr puisqu'on l'a fait taire sans avoir pris la peine d'établir un dialogue avec lui. Est-ce qu'une association qui pensent que tous ceux qu'elles traînent en justice pensent mal est plus tolérante que ceux qui disent que les roumains sont tous des voleurs, les arabes tous des terroristes, les juifs tous des conspirateurs et les homos tous des animaux ? Non, bien au contraire : elles le sont tout autant qu'eux ! Alors, intelligemment (en tout cas, c'est mon avis) je dirais que ces associations ne pensent pas mal, mais se trompent de méthode, parce que la liberté d'expression, c'est le droit de dire ce qu'on veut et de s'entendre répondre le contraire. Et si j'ai tort, qu'on me le dise ! Mais me faire taire en me traînant devant le juge ne me fera pas changer d'avis... au contraire !

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le jeudi 09 février 2006 à 18:49 sur le précédent blog d'ixios.

POURQUOI IL ETAIT PROFONDEMENT INUTILE DE MANIFESTER CONTRE LE CPE...

... le mardi 7 février.

Parce que le mercredi 8 au soir, l'Assemblée l'approuvait. De toute façon.

Parce que nous ne sommes plus en démocratie depuis longtemps. (L'a-t-on seulement jamais été ?...) Eh oui, à peine une semaine après avoir déposé le projet de loi qui lancerait le Contrat Première Embauche (ou Contrat Pour nous Enculer, c'est synonyme !), le gouvernement le faisait voter d'urgence. Comment ? Par une astuce politico-politicienne que ni toi ni moi ne saurait expliquer, et c'est bien là le problème : en démocratie, comment peut-on faire passer une loi de force ? Etait-ce une urgence, à un mois près ? Des milliers allaient-ils mourir jeudi 9 si la loi ne passait pas ? Comment peut-on faire passer une loi de force ? La force n'est-elle pas l'arme des dictatures ? ("Poum-poum-poum...", siffle-t-il en sachant pertinemment qu'il a raison.)

Mais le fait est que sitôt le projet de loi déposé, un préavis syndical a été lancé, une semaine avant minimum, comme le veut la loi (votée si je ne m'abuse par ce même gouvernement, mais bon, j'dis ça, y a sûrement aucun rapport...). Grâce à cette mesure d'urgence, le gouvernement fait voter la loi pile une semaine après l'avoir déposée (COMME PAR HASARD ! pardon, j'disais ça juste comme ça...), sans avoir eu le temps de consulter les syndicats, l'opposition ou encore les jeunes concernés. Moi, ça me choque, mais bon, j'suis peut-être le seul...

S'il faut sortir dans la rue, c'est pas seulement une poignée de couillons, mais tout le monde, et pas seulement contre telle ou telle mesure mais contre l'attitude générale du gouvernement, méprisant envers la démocratie (depuis quand on consulte plus les partis en cause avant de faire voter une loi ?!) et envers nous, le peuple ! Rappelons-nous qu'ici bas, une démocratie, c'est juste pouvoir choisir la tête de nos dictateurs... Malheureusement...

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le jeudi 09 février 2006 à 18:41 sur le précédent blog d'ixios.

LES VRAIS ACCUSES D'OUTREAU

Suite à l'acquittement de tous les suspects de la catastrophe judiciaire d'Outreau, le tribunal de Grande Instance d'Ixiosville a décidé de rendre le jugement suivant... Les véritables responsables du drame d'Outreau sont :

- les chaînes de télévision retransmises par les groupes France Télévisions, TPS et Canal Satellite (parmi lesquels principalement TF1, France 2, France 3, M6 et LCI) pour leurs journaux télévisés, émissions de reportage et flashes spéciaux

- l'ensemble des quotidiens, hebdomadaires, magazines d'information de la presse française

- l'ensemble des stations de radio d'informations diffusées en France

- le gouvernement de la République Française

pour avoir fait en sorte que l'information devienne un spectacle

pour avoir fait en sorte que les rumeurs véhiculées par les médias l'emportent sur un jugement objectif et impartial

pour avoir fait en sorte que l'on craigne plus les méchants voleurs, les méchants violeurs et les méchants assassins que les méchants messieurs en costumes et mesdames en tailleurs qui, eux, détruisent bien plus de vies chaque jour que tous les voleurs, violeurs et assassins réunis ne pourront jamais le faire

pour nous faire peur pour nous empêcher de réfléchir

ainsi que :

- nous tous pour regarder, lire et écouter des médias qui, au fond, ne nous donnent que ce qu'on leur demande

- nous pour élire des démagogues à la place de vrais politiciens (rappelons que le vrai politicien ne se contente pas de discourir en gesticulant ni de n'agir qu'une fois élu, mais qu'il milite, agit même sans mandat, et autrement qu'en serrant des mains dans les marchés ou qu'en se baladant mains dans le dos dans un quartier en difficulté)

Le tribunal tient à rajouter qu'il serait bon à l'avenir pour nous de se contenter de se faire peur uniquement devant les films d'horreurs et plus en écoutant les infos, ce qui ne pousserait pas les médias à nous donner ce qu'on veut, mais ce dont on a besoin. Nous ne sommes pas en danger. Enfin, pas à cause de méchants violeurs, de méchants voleurs ou de méchants assassins. Par contre, notre environnement, nos emplois, nos congénères tiers-mondistes et nos esprits, eux, sont en danger !

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le jeudi 09 février 2006 à 18:30 sur le précédent blog d'ixios.

L'AMOUR

Après quoi tous les êtres courent-ils toute leur vie ? Le fric ? Le sexe ? La célébrité ? La vérité ? La mort ? Non, je pense que tous, nous courons après l'amour. Toute notre vie. Que tout le reste, ce que je viens de citer, n'est que des leurres. Que plus ou moins consciemment, nous nous créons ces leurres, "en attendant". Parce qu'une vie sans amour n'est peut-être pas vraiment une vie qui vaut la peine.

La majorité va courir après l'amour toute son existence. Certains n'arriveront jamais à son niveau (ceux-là, je les plains), et d'autres chanceux, comme moi, l'ont trouvé plus tôt qu'ils ne l'auraient espéré. Et alors, tout le reste vous paraît futile et anodin. On se sent exclu socialement, mais d'une façon assez agréable. Les gens amoureux sont-ils marginaux ? Dans le monde dans lequel on vit, plus que jamais.

Il n'est pas dans la norme sociale d'être amoureux. Ou alors selon des codes bien définis. L'amour fait peur, bien plus que tous les sauts à l'élastique et que tous les plongeons dans des piscines de mygales. Et ce qui nous effraie, on le règlemente, on le codifie. Par l'âge, d'abord : avant 14 ans, on n'est pas vraiment amoureux, avant 18 ans, ce ne sont "que des flirts", jusqu'à 30 ans, c'est "jamais vraiment sérieux", et seulement après, c'est-à-dire après avoir multiplié les expériences (surtout sexuelles, il faut le dire), après avoir "profité de sa jeunesse", être sûr(e) de ne rien regretter par après, on peut tomber amoureux. Comprendre trouver quelqu'un avec qui on habite, on s'engueule, on procrée, et on divorce généralement au bout d'une dizaine d'années. De là à parler d'amour... Donc, la règle voudrait qu'on ne tombe amoureux qu'après avoir "vécu". Comme si l'amour était la mort ou la prison ! Où est passé l'amour qui fait vivre et qui rend libre ? N'existe-t-il pas ? L'amour tue-t-il ? L'amour rend-il marginal ? Il faut croire...

Le terrorisme, les épidémies, l'insécurité, les attaques extraterrestres, tout ça nous fait peur, mais pas autant que l'amour. Car l'humain a peur de l'autre, de l'inconnu, alors imaginer si on le met face à un ou une autre qui lui révèle l'inconnu à l'intérieur de lui ! Panique à bord ! Alors l'humain baise. Il baise, il nique, il saute, parce qu'il croit qu'il y a de l'amour quand il fait l'amour. Et parce que le sexe, ça fait beaucoup moins peur. Le sexe est partout. Tout le monde dit que c'est génial, qu'il n'y a que ça de vrai, que c'est le plaisir ultime... Ah ? Bon... Peut-être parce que le sexe, ça fait pas peur ! Ben non, y en a partout : sur les pubs, les couvertures de magazines, à la télé, la radio, au cinéma, alors comment être effrayé par quelque chose qui est presque devenu notre meilleur pote à force de nous croiser partout ?

Alors le sexe est-il l'ennemi de l'amour ? Bien sûr que non ! Le sexe est parti intégrante de l'amour. Il est un peu comme le U de AMOUR, si vous l'ôtez, on comprend toujours AMOR, mais U tout seul, ça veut rien dire.

Mais qu'est-ce qui fait donc autant peur dans l'amour ? Etre totalement soi-même avec lui ou elle ? Se sentir coupé du monde ? Se sentir vide sans elle ou lui ? Se sentir dépendant de quelqu'un plus que de toute chose matérielle ? Etre bien ? Etre heureux ? Se sentir voler ? Sourire bêtement lorsqu'il ou elle vous dit qu'il ou elle vous aime ? Devenir soi-même ? Se libérer de tout le reste ? Oui, ça fait peur, très peur. Parce que l'amour ne suit aucune règle, aucun schéma, aucun code. Parce que personne ne décide à votre place. Personne ne vous dire quoi faire ni quoi dire. Parce que l'on est jamais autant heureux ni autant malheureux que quand on est amoureux. Parce que rien n'est sûr quand on aime, à part cet amour. Parce que l'amour, c'est la liberté. Et qui veut être libre ? Oui, l'amour, ça fait peur, on en pleure, on en souffre, on en meurt même parfois, ça nous rend malheureux, triste à en crever, mais ça nous apaise, nous rend bien, nous fait sourire sans raison, ça nous fait rire, ça nous rend beau, libre, heureux, ça nous fait nous envoler... C'est ça l'amour, c'est ça la vie. C'est beau et c'est laid, c'est triste et c'est réjouissant, c'est bon et c'est douloureux, mais la vie est comme ça. Aimer, c'est vivre. Aimer, c'est s'en foutre de tout le reste.

L'amour est la seule vraie révolution possible. Celle qui ne vient ni du sexe ni de la tête, mais celle qui vient du cœur. Et si être amoureux, c'est être marginal, eh bien je suis heureux de l'être...

WAAMOS !

(waoh ! c'est beau c'que j'viens de dire !)

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le jeudi 09 février 2006 à 18:18 sur le précédent blog d'ixios.

VIVE LES SPORTS DE RICHES !

Ah l'Afrique ! Le continent de nos origines, notre mère à tous. Des pays fabuleux aux cultures fascinantes. Des paysages grandioses, des... okay, j'arrête ! Ca c'est l'Afrique qu'on essaye de nous vendre sur les chaînes de voyages pour nous donner envie d'aller dans un club Med en bord de mer et de n'en sortir que pour aller visiter quelques heures le seul panorama encore potable spécialement préservé pour... les touristes !

Non, la vraie Afrique, c'est des millions de gens qui crèvent de faim, de soif, du sida, de guerre civile et de pollution ! L'Afrique, c'est un peu pour nous autres Occidentaux le petit village sympa où on est né mais qu'on a recouvert d'un voile et dont on se préoccupe plus parce que maintenant on habite dans une grande ville dans un grand appartement et qu'on a de grandes responsabilités. L'Afrique, c'est aussi un petit peu notre terrain de jeu : on vend des armes aux petits soldats noirs pour qu'ils se tapent dessus et on rigole en regardant (après tout, c'est que des nègres !), on paye des petits mineurs noirs pour qu'ils ramassent des minerais qui sont plus les leurs depuis longtemps (après tout...), et une fois par an, on débarque là-bas avec nos grosses bagnoles de riches bruyantes et polluantes et on traverse leurs villages, leurs déserts, leurs terres, quoi ! Tout en étant pleinement conscient que le fric qu'a coûté une seule de ces voitures de merde permettrait de nourrir un seul de ces villages pendant plusieurs mois !

Quoique disent les organisateurs sur l'entente européano-africaine blablablaconneriesblablabla, il reste que le Paris-Dakar, c'est des riches en bagnoles de riches qui s'amusent à foutre le bordel chez les pauvres dans leurs villages de pauvres. Le Paris-Dakar est à vomir tellement c'est teinté de post-colonialisme dégoûtant, de xénophobie exhibée, d'élans de supériorité occidentale et de non-respect total de la population humaine, animale et naturelle africaine ! Si y avait bien une région dans le monde où y avait pas de gros cons en 4x4 qui se prennent pour les maîtres du monde parce que leur salaire mensuel équivaut à celui d'une vie pour toi, ils l'ont trouvée !

WAAMOS !

++++++
Un article de Claire Aymes tout aussi virulent sur le Dakar à cette adresse : http://fr.news.yahoo.com/21122005/326/paris-dakar-le-rallye-indecent.html

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le lundi 09 janvier 2006 à 14:09 sur le précédent blog d'ixios.

SARKOZY EST-IL UN CON ?

Ah ça c'est la bonne question ! En un an, il a réussi à devenir la personnalité la plus en vue en nos bonnes contrées françaises ! On parle plus de lui que du nouvel album de Johnny, du nouveau livre de l'abbé Pierre ou du nouveau petit pont de Zidane. Un exploit ! Et comment a-t-il fait ? Quand on écoute les gens autour de soi, la même rengaine arrive toujours jusqu'à nos oreilles : "lui, au moins, il fait quelque chose !" Ah ? Et quoi ? Citez-moi UNE seule réforme, UNE seule mesure phare de Sarkounet pendant ses 3 mandats (quand même) ministériels... Non, hein, ça vient pas ? Normal ça se rapproche du néant, à part que la situation économique déjà chaotique a plongé dans le catastrophique ! Merci Nico !

Alors comment fait-il pour donner l'illusion d'être un homme d'action, le Sylvester Schwarzenegger français ? Il parle, très fort, en transpirant comme s'il sortait de la douche, en agitant les bras afin que même les sourds comprennent qu'il agit. Enfin, qu'il brasse de l'air, beaucoup. Tellement qu'il a même réussi à déclencher une tempête dans les cités ! Il aura suffi de deux mots. Deux mots. "Karcher" et "racaille". Et paf, la 206 du voisin qui explose ! C'est malin. Surtout qu'avec le système infaillible de surmédiatisation que Nico a mis en place, le moindre de ses prouts est relayé de Bretagne en Papouasie dans l'heure ! Et quand monsieur dit une connerie, tout le monde l'entend aussi. Encore eut-il fallu que ce soit une bourde... Encore eut-il fallu que Nico soit réellement con...

Un petit rappel de vocabulaire : con, conne adj et n. Pop. D'une grande stupidité. Donc, pour bien être sûr de pas se gourrer : stupidité n.f. Caractère d'une personne stupide ; parole, action stupide. Et pour bien être sûr d'être certain : stupide adj. (lat. stupidus, frappé de stupeur). D'un esprit lourd et pesant, qui manque d'intelligence, idiot.

Ca, lourd et pesant, l'ami du petit déjeuner, du déjeuner, du goûter et du dîner l'est à force d'être partout, tout le temps, en ayant son mot à dire sur tout ! Cependant, peut-on dire qu'il manque d'intelligence ? Non, et c'est là le danger. Un type qui est assez subtil pour se débrouiller pour dire les pires saloperies et ensuite répondre à celui qui l'incrimine "c'est vous qui avez l'esprit tordu" n'est de loin pas idiot. On ne peut même pas dire que c'est un enfoiré (enfoiré, ée adj. et n. Pop. Idiot, abruti) ou un enculé (enculé n.m. Pop. Qui pratique la sodomie) ! (Quoique... et là encore, ça le regarde !) Bien qu'on serait tenté pour définir un mec qui fait sa campagne depuis 3 ans et ratisse son électorat à gauche et à droite, mais surtout à droite ! Une sorte de Le Pen light comme il existe du Coca light : c'est la même chose mais ça passe mieux.

Alors résumons : populisme démago de base + je me fais passer pour Bruce Willis + je me mêle de tout + j'ai un petit fond pourri = ... j'ai comme un arrière-goût d'Allemagne en 1933 avec l'autre, là, comment il s'appelle déjà ? Adolf quelque chose je crois...

Alors NON, Sarkozy n'est pas un con et OUI, il est bien plus dangereux que toutes les "racailles" des cités réunies, justement parce qu'il en a pas l'air... Brrrrrr ! Ca sent la merde...

WAAMOS !

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Article originellement posté le mercredi 04 janvier 2006 à 00:53 sur le précédent blog d'ixios.